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Les Wallons vivant dans des communes contaminées par les PFAS sont invités par précaution sanitaire à ne plus consommer les œufs de leur poulailler, a indiqué ce vendredi le ministre wallon de l’Environnement, Yves Coppieters.
Le ministre wallon de l’Environnement conseille aux riverains des zones contaminées aux PFAS à ne plus manger les œufs de leurs poules par principe de précaution, un conseil qui avait déjà été donné en novembre 2023. «Aucune nouvelle analyse n’a démontré de nouvelles expositions aux PFAS dans les zones d’investigation prioritaires», rassure toutefois Yves Coppieters dans un communiqué ce vendredi à la mi-journée.
Concrètement, il s’agit des communes alimentées en tout ou en partie en eau de distribution par le ‘feeder du Hainaut’, à savoir Braine-l’Alleud, Braine-le-Château, Braine-le-Comte, Ecaussinnes, Ittre, Seneffe, Soignies, Tubize et Waterloo. D’autres communes wallonnes figurent aussi actuellement dans ces ZIP, à savoir Florennes, Chièvres, Ronquières et Nandrin.
«Les campagnes de mesure continuent et sont régulièrement présentées aux autorités communales. A ce jour, les œufs n’ont pas encore été analysés dans ces zones par l’ISSeP (institut scientifique de service public)», précise le ministre.

«Des recommandations concernant notamment la consommation des œufs domestiques ont été formulées à la population dès novembre 2023. Le rapport du Conseil Scientifique Indépendant (CSI ) transmis au cabinet du ministre, vient aujourd’hui confirmer ces recommandations, ce qui a motivé le ministre de la Santé et de l’Environnement à rappeler ce principe de précaution à adopter par rapport à la consommation des œufs domestiques».
Selon Yves Coppieters, ces experts recommandent, dans l’attente des résultats d’analyses spécifiques, d’insister à nouveau sur la recommandation déjà formulée par la Région d’appliquer le principe de précaution face aux œufs auto-produits. Selon le ministre, cette invitation à la prudence n’est pas neuve.
La foire aux questions (FAQ) de la Région dit déjà: «tant qu’il n’y pas d’analyses et de résultats, la recommandation de ne pas consommer l’autoproduction animale et/ou végétale est maintenue», souligne-t-il dans un communiqué.
Celui-ci ajoute que des analyses d’œufs seront proposées aux habitants des zones polluées (zones d’investigation prioritaires, ZIP) sur base des résultats d’autres analyses qui y ont été menées (biomonitoring sanguin, analyse de l’eau et des sols). « Tant qu’on n’a pas les résultats, il faut appliquer le principe de précaution », a souligné le ministre.
Cette même prudence devrait aussi s’appliquer aux légumes cultivés dans les potagers de ces communes, a-t-il ajouté. Des informations plus claires qui seront communiquées après l’été.