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La tension est montée d’un cran au Parlement wallon. Lors de la commission du budget, Adrien Dolimont, ministre du Budget, a défendu la limitation des allocations de chômage dans le temps. Il a expliqué que certains travailleurs « vont disparaître des radars ou subsisteront à leurs besoins par d’autres moyens ». Une remarque immédiatement amplifiée par le président libéral de la commission, Nicolas Tzanetatos, qui a lâché hors cadre : « Ils seront payés au black, quoi… en noir. »
Une déclaration qui a provoqué la colère du PS. Christie Morreale a immédiatement recadré son collègue en commission, assurant que la phrase serait bien consignée dans le compte rendu officiel. Ce qu’elle a finalement obtenu.
Jeholet hausse le ton contre les accusations d’extrême droite
Dans la foulée, la tension s’est déplacée sur les ondes de Bel RTL. Mercredi, le ministre-président wallon Pierre-Yves Jeholet a vivement réagi à l’attitude du PS, après que Georges-Louis Bouchez a été qualifié de « fasciste » lors d’une conférence de la FGTB à Verviers.
Ça doit suffire
Présente aux côtés des syndicalistes, la présidente de la fédération socialiste n’a pas réagi, ce que Jeholet juge inacceptable : « Le PS doit bien faire attention à ce qu’il dit. Ça doit suffire ». Le libéral va plus loin et menace de retirer au PS la présidence de la province de Liège. Une sortie qui n’est pas restée sans réponse…
Paul Magnette réplique
Jeudi, toujours au micro de Bel RTL, Paul Magnette a dénoncé cette stratégie : « Gouverner avec des menaces, c’est une pratique d’extrême droite. C’est vraiment ce que l’extrême droite fait, et menacer les gens de les poursuivre en justice aussi ». Il ajoute : « C’est un parti qui a accueilli des militants d’extrême droite et qui dérive de plus en plus vers l’extrême droite ».
Le ton est donné : les relations entre PS et MR s’enveniment, et la polarisation s’accentue.
Blocage complet à Bruxelles
À Bruxelles, les négociations pour former une majorité régionale patinent. Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, pensait avoir accompli un premier pas en réunissant six partis autour de la table. Deux réunions plus tard, tout s’effondre : les socialistes flamands refusent d’avancer sans le MR. Retour à la case départ.
Discrétion royale et stratégie digitale
En parallèle, la visite du gouvernement fédéral au château de Laeken s’est déroulée dans une étonnante discrétion. Une photo montrant Bart De Wever aux côtés du Roi a été partagée par la ministre fédérale Eléonore Simonet sur les réseaux sociaux… mais pas par l’intéressé lui-même.
Enfin, la politique se digitalise. Plusieurs responsables politiques belges investissent les réseaux sociaux : Martin Casier lance sa chaîne YouTube, Georges-Louis Bouchez multiplie les vidéos, et Eléonore Simonet s’illustre sur TikTok. Une nouvelle ère de communication politique, influencée par les codes des influenceurs.
Une semaine chargée en invectives, en déclarations chocs et en coups de com’, qui augure une fin de législature particulièrement tendue.
