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Le beau temps vous donne peut-être envie de remonter sur votre moto. Sachez toutefois que le nombre d'accidents impliquant des deux-roues augmente considérablement durant les périodes ensoleillées, comme le rappelle Belinda Demattia, porte-parole de l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR).
Si l’on observe la répartition des accidents de moto tout au long de l’année, celle-ci apparaît très inégale, c’est d’ailleurs vrai pour les deux-roues en général. "On constate que la période la plus accidentogène est le printemps et l’été. Il y a beaucoup plus d’accidents entre mai et septembre : 60 % des accidents se produisent durant ces mois. De plus, près de la moitié des accidents ont lieu le week-end, c’est-à-dire le samedi et le dimanche", indique Belinda Demattia, porte-parole de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR).
La répartition géographique diffère selon qu’on parle du nombre total d’accidents ou des accidents graves. "On observe très clairement qu’il y a plus d’accidents graves lorsqu’il fait beau que lorsqu’il pleut. En ce qui concerne le nombre total d’accidents, ce sont les provinces les plus peuplées, comme Liège et le Hainaut, qui sont les plus concernées. Mais pour les accidents les plus graves, ce sont les provinces de Namur et du Luxembourg qui sont les plus touchées, car elles attirent les motards pour leurs routes sinueuses et leurs sites touristiques."
Un conseil important pour prévenir les accidents : établir un contact visuel entre le motard et l’automobiliste, afin de s’assurer que chacun a bien vu l’autre. "La visibilité est essentielle, car les deux-roues ont une silhouette plus étroite et sont donc moins visibles, moins détectables à distance par les automobilistes. Le contact visuel est donc primordial. Il est aussi important de se rendre visible, par exemple en portant un équipement de couleur claire ou fluo. Et les automobilistes doivent également faire preuve de vigilance : on sait qu’il y a de plus en plus de motards sur la route. Par exemple, dans un carrefour, on regarde si une voiture arrive, mais on ne pense pas toujours à la présence d’un motard, ce qui peut nous rendre moins attentifs. Il est donc important de garder à l’esprit que l’on peut croiser un motard à tout moment."
Quels sont les équipements obligatoires pour les motards ?"Il y a plusieurs éléments requis : un casque, bien sûr, mais aussi des gants. Il faut savoir que même à faible vitesse, les mains touchent souvent le sol en premier en cas de chute. Un équipement complet est indispensable : veste à manches longues, pantalon long ou combinaison, et chaussures montantes protégeant les chevilles. Même si ce n’est pas obligatoire, on recommande de porter du matériel certifié 'moto', beaucoup plus efficace pour éviter les brûlures par abrasion, avec des protections aux endroits les plus exposés."
Et pour ceux qui se disent : "Il fait 25 degrés, je vais mettre un short et des manches courtes", est-ce interdit ?
"C’est interdit, tout à fait. Et surtout, c’est très dangereux. À moto, on ne dispose d’aucun habitacle protecteur : la seule chose qui protège, c’est l’équipement."
Un autre principe fondamental : adapter sa vitesse. "Il faut respecter les limitations, mais aussi adapter sa vitesse aux circonstances : en cas de rétrécissement ou dans un virage, il est important de ralentir. Cela vaut autant pour les motards que pour les automobilistes. Moins on roule vite, plus on a le temps d’anticiper et de réagir, donc d’éviter un accident."
Motards et automobilistes : quelles règles de cohabitation ? "On reçoit beaucoup de questions sur ce sujet. Les motards sont autorisés à remonter les files depuis 2011, mais sous certaines conditions : ils doivent rester entre les deux bandes les plus à gauche (il est donc interdit de slalomer, par exemple sur autoroute), ne pas dépasser la vitesse de 50 km/h, et ne pas rouler à plus de 20 km/h au-dessus de la vitesse des véhicules dans les files. Autrement dit, si les voitures sont à l’arrêt, les motards peuvent remonter les files à 20 km/h maximum."