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La députée européenne N- VA Assita Kanko était l'invitée du Face à Buxant de ce dimanche 8 juin. Elle a indiqué avoir réclamé, avec 33 autres élus, l'ouverture d'une enquête à l'échelle du continent.
Un rapport, dont une version a été rendue publique fin mai 2025, commandé par le gouvernement français s’est penché sur l’influence des Frères musulmans en Europe, et particulièrement en Belgique, qualifiée de "carrefour européen de la mouvance frériste". Il s’inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes sur l’entrisme islamiste et la capacité des institutions à y répondre
Ce rapport affirme que malgré des effectifs réduits (environ 200 personnes identifiées), les Frères musulmans auraient tissé un dense réseau associatif, particulièrement à Bruxelles, autour d’organisations comme la Ligue des musulmans de Belgique, le CIIB et Femyso.
Cinq communes bruxelloises, dont Saint-Josse et Molenbeek, sont citées comme étant sous une forte influence islamiste, et certains spécialistes évoquent un contrôle quasi-complet de la population par ces réseaux dans ces territoires.
33 députés européens réclament
En réponse à cette diffusion publique de l'enquête, Assita Kanko, députée européene N-VA a appelé l'UE "à mener une enquête", déclare-t-elle face à Martin Buxant. "Il faut une enquête sur le système de justice parallèle, sur l'entrisme dans les écoles, sur l'entrisme dans les institutions et sur le financement des ONG qui sont liées aux Frères Musulmans." En tout, 33 députés ont signé pour cette demande d'enquête sur l'entrisme islamiste dans les milieux européens.
"On n'a même pas besoin du rapport français pour se rendre compte" du problème, selon la députée N-VA. "J'ai vécu 15 ans à Bruxelles, je l'ai vu, il suffit de regarder les résultats des élections, de regarder les slogans que les gens utilisent pour gagner....", indique-t-elle. "Aujourd'hui, au niveau bruxellois, au niveau européen, il y a quand même un entrisme qui est dangereux à cause de l'échec de l'intégration", estime Assita Kanko. Selon elle, des politiques exploiteraient cette réalité pour afin de pouvoir "avoir un rôle où ils ne défendent pas les intérêts des européens".
C'est donc une "enquête sérieuse", "une action coordonnée" qui a été lancée à l'échelle européenne afin de faire la lumière sur le sujet. "Le port du voile c'est la soumission, ce n'est pas seulement la soumission de la femme, c'est aussi la soumission de la société qui veut être libre, qui conserve les femmes et hommes comme égaux. Et le voile est un instrument de l'entrisme islamique dans nos sociétés en Europe, il ne faut pas le sous-estimer, ce n'est pas anodin", commente l'élue européenne.