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« On ne peut pas continuer comme ça », confie la gérante d’un café : les fortes chaleurs ralentissent l’activité économique

Par RTL info avec Nicolas Lowyck et Pierre Morleghem
Quand les températures s’emballent, il y a clairement moins de monde sur les marchés ou dans les magasins. Même quand les commerçants mettent en avant le fait qu’ils sont équipés de climatiseurs.

Dans les centres-villes, les rues sont quasiment désertes cet après-midi. Seuls quelques courageux osent se promener ici sous 31 degrés. Il faut trouver refuge dans une boutique climatisée. 18 degrés chez ce fromager. Il n’empêche, les ventes ici diminuent de 20 %. Les clients sont moins nombreux et ils achètent moins.

« Sortir et faire un petit peu de route avec des produits frais, ce n’est pas l’idéal non plus. Donc les gens prennent le strict minimum », constate Guillaume Deroy, fromager affineur.

Quelques heures plus tôt, sur ce marché, il y a aussi moins de monde. La faute aux vacances mais surtout à la chaleur. « Il y a moins de monde. Rien que pour se garer. En voiture, on s’est garé ici sans problème.

Certains emplacements restent vides. Difficile de vendre des bougies ou encore certains types de savons par exemple. Ou encore une rôtisserie, qui affiche des ventes moroses.

Martin Craps, maraîcher, a rapporté de moins grandes quantités. « Je vais surtout essayer de ne rien ramener., explique-t-il. La plupart de ce que je vais avoir en fin de marché, avec le retour jusqu’à la ferme, ce sera plus vendable derrière ».

La chaleur affecte l’économie. La cause principale est la productivité des travailleurs qui diminuent. Un assureur compare même une journée de forte chaleur à une demi-journée de grève. Philippe Ledent, économiste chez ING, relativise : « On sait aussi que toute une partie de cette perte d’activité va être compensée dans les prochains jours lorsqu’il va faire meilleur. Et ce que je n’ai pas fait durant la forte chaleur, je le ferai probablement plus tard dans la semaine ». Problème, ces jours de forte chaleur seront de plus en plus nombreux. L’Union européenne perd un demi-pourcent de son PIB chaque année. Elle pourrait en perdre 3 % d’ici 2060. Illustration dans ce café de Genneval. La gérante a dû prendre une décision difficile ce midi : « On va fermer. On va fermer pour le service de midi. C’est pas possible. Toujours en rapport avec la cuisine. Ils ne peuvent pas. On ne peut pas continuer comme ça. »

Catherine André, gérante d’une boutique de vêtements, s’adapte le plus possible. « Est-ce que je peux vous offrir un peu d’eau fraîche, citronnée et menthe ? » Ici, le rafraîchissement est devenu un argument de vente. La gérante a investi un climatiseur, quatre ventilateurs et ce n’est pas fini. « Ce sera ou un 2e ergot pour la vente du magasin ou alors des triples vitrages aux vitrines à voir ».

Tout pour freiner la température dans ce magasin qui a augmenté de plusieurs degrés en à peine quelques années.

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