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Plusieurs citoyens interrogés par Sébastien Debock sur Bel RTL ce mercredi, le rappellent : il est impératif de ne pas se fier aveuglément à ce qui figure déjà sur le formulaire. « Ce n’est pas parce que c’est prérempli qu’il ne faut pas vérifier », insistent-ils.
Pour simplifier cette démarche souvent perçue comme fastidieuse, certains Belges s’appuient sur l’aide de proches ou de professionnels. Les témoignages recueillis renforcent cette tendance. Un citoyen confie : « Avant, c’était mon fils qui les remplissait. Il savait comment faire. » Mais tout le monde ne bénéficie pas de ce type de soutien, ce qui peut mener à des erreurs ou des éléments omis qui auraient pu être avantageux.
Des erreurs récurrentes
Parmi les informations que l’administration fiscale ne recueille pas automatiquement, figurent des éléments comme les frais de garde d’enfants, les intérêts d’un prêt hypothécaire ou encore les dons effectués au cours de l’année.
Ces particularités sont pourtant susceptibles d’influencer significativement le montant de l’impôt. « Il suffit qu’une année vous fassiez un don de 50 euros, l’année suivante de 200 euros… L’administration fiscale ne le sait pas », explique un témoin. Cette méconnaissance peut mener à des opportunités manquées pour optimiser sa déclaration.
Des sanctions
Face à cette complexité, de plus en plus de citoyens décident de faire appel à des comptables pour s’assurer que tout soit en ordre. Un exemple frappant vient d’un contribuable qui relate : « L’année passée, on a reçu une demande de 2000 euros à payer. Avec le comptable, on a retouché 1300 euros. Il y a une grosse différence. » Ces professionnels jouent un rôle clé dans la détection des déductions et exonérations parfois ignorées du grand public.
Comment remédier ?
Dans un contexte fiscal belge, la fraude fiscale demeure un enjeu important. Selon les estimations, elle représente chaque année environ 30 milliards d’euros de pertes pour l’État. En réponse, le gouvernement fédéral a annoncé son intention de renforcer ses efforts en matière de contrôle via le recrutement de 300 nouveaux inspecteurs. L’objectif est de mieux traquer des pratiques comme les revenus non déclarés ou les travaux non facturés entre particuliers. Une mesure largement saluée pour son ambition de limiter les abus.
Cependant, au quotidien, le manque de clarté sur les démarches fiscales pose encore problème. Certains témoignent de situations ambiguës où des ouvriers sont engagés sans factures officielles. « Peut-être que la personne aussi m’arnaque, je ne sais pas. Parce que je paie quand même bien », raconte une citoyenne, relevant une méfiance persistante à l’égard des pratiques non déclarées. Ces témoignages mettent en exergue les hésitations des citoyens face à un système parfois jugé peu transparent.
Pour aider à surmonter ces incertitudes, des services spécialisés et initiatives comme celles de Bel Airtel sont proposés. Par exemple, des experts-comptables sont disponibles par téléphone pour répondre aux interrogations des citoyens et les guider dans le processus. Ces initiatives visent à rendre l’exercice fiscal plus accessible et compréhensible pour tous.